XINGPING (Chine) - La légende des « chevaux qui suent du sang »

 

CHINE

XingpingLes archéologues travaillant au mausolée de l’empereur Wudi (Dynastie des Han occidentaux (206 av JC – 24 ap JC) ont mis au jour deux fosses sacrificielles renfermant les ossements de 80 chevaux-

Chacune des deux fosses se présentait comme une vaste caverne subdivisée en vingt cavernes plus petites gardées par deux étalons et un guerrier de terre cuite –

Les études menées en laboratoire ont déterminé que tous les squelettes étaient ceux de chevaux mâles adultes – Des tests ADN devraient permettre de déterminer les gènes de ces chevaux –

Cette découverte prend d’autant plus d’importance par son rapprochement avec une légende chinoise vieille de plusieurs siècles, celle d’un mystérieux cheval d’Asie Centrale suant du sang -  Selon cette légende, l‘empereur Wudi avait offert une forte récompense à quiconque pourrait lui rapporter un mystérieux pur-sang « qui suait du sang », dont on disait qu'il parcourait l'Asie Centrale, mais qu'on voyait rarement en Chine.

Aujourd'hui, ce cheval est identifié à l'Akhal-Teke, une des espèces de chevaux les plus anciennes et les plus rares - L'Empereur Wudi a laissé le plus ancien témoignage écrit sur ce cheval connu en Chine, dans un poème qu'il composa pour sa propre monture,  Akhal-Teke, la décrivant comme un cheval céleste. Ce cheval est connu pour sa vitesse, son endurance et par la transpiration d'un liquide ressemblant à du sang lorsqu'il galope. Il aurait également été le cheval que montait Genghis Khan (1167-1227).

L'Empereur Wudi est surtout connu pour avoir ouvert la Route de la Soie, ancienne voie commerciale reliant l'Asie et l'Europe. La construction de son mausolée a commencé en 139 av. JC, un an après sa montée sur le trône à l'âge de seize ans. 53 ans furent nécessaires pour l'achever, il compte plus de 400 fosses sacrificielles, soit plus que celui  bien connu du « premier empereur » de la Chine unifiée, Qin Shihuang.