Warmeriville (France): une centaine d'implantations du haut Moyen-Age mises au jour

Source - http://www.lunion.presse.fr/article/marne/fouilles-archeologiques-une-centaine-dimplantations-mises-au-jour

 201211015091ffedcc79d-0-676566.jpg

Débutée il y a un mois, la campagne de fouilles archéologiques située le long de la RD 20 a permis de mettre au jour de nombreuses traces humaines remontant au Haut Moyen-Âge.

 201211015091ffedcc79d-1-676567.jpg

Depuis un mois, les archéologues de l'Inrap ne chôment pas. Ils ont découvert des structures qui ont près de quinze siècles.

La densité des découvertes réalisées par les six archéologues de l'Inrap qui fouillent ce site, le long de la RD 20, est impressionnante. Sur moins de deux hectares, les scientifiques vont de surprise en surprise.

« On sait que ce secteur est propice à la découverte d'implantations humaines parfois denses. Ici, sur un site d'un peu moins de deux hectares, on ne dénombre pas moins d'une centaine de « fonds de cabanes ». On ne parle pas ici de lieux d'habitat ou de maison, mais de zones quasiment exclusivement réservées à la culture, à l'élevage ou encore à l'artisanat », assure Gaëlle Pertuisot, co-directrice de cette campagne de fouilles.

Haut Moyen-Âge

Au-delà des tranchées et des buttes de terre qui se dessinent lorsqu'on sillonne le secteur du Val-des-Bois, cette zone relativement humide recelait bien une activité humaine il y a plusieurs siècles. « Selon les céramiques que nous avons retrouvées, nous pouvons estimer que les hommes étaient présents dans ce secteur entre le Ve et le IXe siècle de notre ère. Une partie de la zone fouillée pourrait abriter une forme d'élevage. Nous avons d'ailleurs retrouvé des nombreux ossements dans certaines structures. D'autres traces nous indiquent qu'il y avait des silos à grains. Et c'est d'ailleurs cette partie que nous étudierons plus particulièrement. À partir de certaines graines retrouvées et protégées par le temps, on sera à même d'apprendre quel était le régime alimentaire des hommes de cette époque ainsi que les céréales qui étaient cultivés en ce lieu il y a des siècles », continue Vincent Marchesseau, autre archéologue en charge de la fouille.

D'autres traces intéressent les archéologues, il s'agit de strates spécifiques.

En effet, certaines zones présentent des dépôts contenant des végétaux en décomposition.

Décomposition

Ces traces constituent une source importante d'information à qui sait les faire parler. « On pourra déterminer quel type de végétation se développait dans cette zone. Une fois de plus, cela nous permettra d'en connaître plus sur cette importante colonie de « fonds de cabane ». »

Débutées, il y a environ un mois, les fouilles qui concernent le futur lotissement de Warmeriville dureront encore plusieurs semaines avant que la campagne de fouilles 2012 ne s'achève.

Mais elle devrait reprendre selon toute vraisemblance dès le printemps 2013 sur une nouvelle zone destinée à la construction de pavillons, située juste à côté de la zone actuellement fouillée.