TOP 10 des découvertes archéologiques 2010 Part.1

 

Les plus grandes découvertes archéologiques de l'année 2010

 Part.1

Source : http://www.maxisciences.com/arch%E9ologie/les-plus-grandes-decouvertes-archeologiques-de-l-annee-2010_mrm50453.html

http://www.archaeology.org/1101/topten/

 Le top est présenté sans ordre. A vous de classifier ces découvertes selon vos préférences.

Une nouvelle technique de datation au radiocarbone non destructive

                                                 Photo: Courtesy Marvin Rowe

La datation précise des objets archéologiques n'est pas aussi facile ou inoffensive que cela puisse paraître. La méthode la plus commune, la datation au radiocarbone, exige qu'une pièce d'un objet biologique soit détruite pour être analysée.
Au cours des 20 dernières années, le chimiste Marvin Rowe de L'université du du Texas A &M a mis au point une méthode non destructive pour l'extraction du dioxyde de carbone. Dans son processus, un objet est placé dans une chambre vide et un fluide supercritique est appliqué comme un solvant (comme pour un nettoyage à sec). Cette année, il affiné la méthode afin qu'elle fonctionne sur des objets revêtus d'hydrocarbures collante, tels que les résines qui recouvrent la gaze d'une momie égyptienne (photo ci-dessus).
Jusqu'à présent, il n'a daté que des échantillons de bois, des charbon de bois, la peau des animaux, les os d'une momie, et la coquille d'œuf d'autruche.
Bien que cette technique pourrait avoir des limites, comme les articles de plus de 10.000 années auront impuretés que la technique peut ne pas être en mesure de purge.
Les archéologues se sont félicités de cette avancée qui serait l'une des plus importantes depuis des décennies, en particulier pour les questions entourant le rapatriement des restes humains provenant de sépultures autochtones d'Amérique.
Selon des chercheurs de l'Université Queen's de Belfast, la nouvelle technique double de la précision de la datation ainsi que l'âge des objets sur lesquels il peut être utilisé, de 25.000 à 50.000 ans.


Etats-Unis:
Découverte de l'église primitive de Jamestown

 

Photo: Courtesy Preservation Virginia, photo by Michael Lavin


Des archéologues recherchant des baraquements, en Virginie, sur le lieu de la première colonie anglaise permanente dans le Nouveau Monde, ont trouvé à la place les restes de la première église protestante en Amérique du Nord.
Menée par Bill Kelso, directeur d'archéologie de l' Historic Jamestowne, l'équipe a mise au jour cinq trous de poteaux espacés de 12 pieds. Les données historiques indiquent que l'église en bois, construite en 1608, était de 60 pieds de long. "Il n'a pas fallu un génie en mathématiques pour comprendre que nous l'avions trouvé", dit Kelso.
Plusieurs événements marquants de l'histoire du début de la colonie y ont eu lieu, y compris le mariage de Pocahontas en 1614 à l'agriculteur John Rolfe. Kelso a également constaté qu'au moins six colons de haut rang ont été enterrés dans le chœur de l'église, une zone près de l'autel où des rites importants auraient été effectués. "Aujourd'hui, nous pouvons pointer l'endroit exact où Pocahontas s'est mariée", dit Kelso, "Combien de fois quelque chose comme ça peut se produire en archéologie ?"


Une partie de notre génomen provient de celui des Néandertaliens

                                                 Photo: John François Podevin


Une étude publiée dans la revue Science montre qu'une infime partie du génome humain provient de celui des Néandertaliens. L'auteur, Richard E. Green (Université de Californie) travaille au Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology (Leipzig, allemagne) dans le cadre du projet de déchiffrage du génome de Néandertal dirigé par Svante Pääbo.
Les chercheurs sont partis de l'ADN nucléaire extrait des ossements de trois Néandertaliens différents découverts dans la grotte de Vindija en Croatie. Les éléments étudiés sont datés entre - 38 000 et - 44 000 ans. Les scientifiques ont ensuite comparé les séquences d'ADN avec celles de plusieurs populations d'hommes modernes dans le monde (Europe, Chine, Papouasie Nouvelle-Guinée, Afrique du Sud et Afrique de l'Ouest).
La comparaison des ADN montre que les génomes des non-africains sont beaucoup plus proches de Néandertal que ceux des africains. Il montre également que 1 à 4 % du génome humain actuel pourrait provenir des Néandertaliens et n'est absolument pas présent chez les africains.
«Nous pouvons maintenant dire que, selon toute probabilité, il y eu un flux de gènes de Néandertal à l'homme moderne», a déclaré Richard E. Green.
En analysant le génome de Néandertal et les génomes de l'homme moderne, Green et ses collègues ont estimé que les deux populations ancestrales se sont séparées entre 270 000 et 440 000 années auparavant.
Le fait que seuls les européens et les asiatiques actuels possèdent ce capital génétique néandertalien indique que les croisements ont dû se faire juste après que les premiers hommes soient sortis d'Afrique pour conquérir l'Eurasie, soit selon les chercheurs il y a approximativement 100 000 ans.


Découverte de l'épave du HMS Investigator

                  Photo: © Royal Geographical Society, London, UK / The Bridgeman Art Library International

Le Canada a découvert l'épave d'un navire britannique disparu il y a 157 ans dans l'Arctique et qui a joué un rôle majeur dans l'histoire de l'exploration de cette région au 19e siècle.Il s'agit de l'épave du HMS Investigator, navire envoyé dans la région par Londres en 1850 pour tenter de retrouver l'équipage de l'explorateur Sir John Franklin, disparu quelques années auparavant dans cette même région et qui n'a jamais été retrouvé.
L'épave gisait par 11 mètres de profondeur dans une baie de l'île Banks, à l'ouest de l'archipel arctique, "très près" de l'endroit où le navire avait été abandonné par l'équipage en 1853, après trois hivers coincé dans la glace, a ajouté M. Bernier, responsable de l'archéologie sous-marine au service des parcs.


Kadanuumuu, l'australopithèque

                                Photo: Cleveland Museum of Natural History

Le squelette d'un australopithèque (mâle) a été exhumé, après un patient travail de 5 ans, entre 2005 et 2010, à une cinquantaine de kilomètres du lieu où avait été trouvée Lucy. Ses découvreurs, Yohannes Haile-Selassiea, du Muséum d'histoire naturelle de Cleveland et son équipe internationale, lui donnent un âge de 3,58 millions d'années. Le squelette, à qui il manque notamment la tête et les pieds, est de grande taille, dépassant largement celle de Lucy. Les auteurs l'estiment autour de 1,60 mètre et ont à cause d'elle baptisé leur fossile Kadanuumuu, signifiant grand homme en langue afar. Pour Yohannes Haile-Selassiea, son squelette lève les doutes qui pouvaient subsister sur la bipédie de cette espèce d'australopithèque. La marche sur deux jambes serait donc apparue très tôt dans l'histoire de nos ancêtres et de nos cousins. « Jusqu'ici, tout ce que nous savions de l'Australopithecus afarensis venait de Lucy », explique t-il. Selon lui, Kadanuumuu prouve que ces hominidés « marchaient presque aussi bien sur deux jambes que nous ».

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