TONINA : A propos de K’inich B’aaknal Chaahk

 

MEXIQUE :

Tonina (Chiapas).  Deux nouvelles  chambres voûtées ont été trouvées dans le Palais (El Palacio appelé encore Casa de Las Luciernagas), un ensemble architectural rattaché à l’Acropole, l’une des plus grandes structures pyramidales du Mexique. Ces pièces renfermaient un mur couvert d’un important texte glyphique donnant le nom complet de K’inich B’aaknal Chaahk le fondateur de l’une des plus grandes seigneuries militaires mayas, et était accompagné de son portrait en stuc.

                                 

                                                                                       (cliché Hector Montano, INAH)

Cette découverte confirme que le Palais était le siège du pouvoir de K’inich B’aaknal Chaahk, le sixième et le plus puissant des quatorze gouverneurs de Tonina actuellement connus. Selon le Dr C. Pallan Gayol (National Institute of Anthropology and History), qui a examiné le texte découvert, ce dernier permettra une meilleure compréhension de l’histoire de la cité de Tonina pour la période comprise entre 680 et 715 AD, lorsque le 6ieme seigneur apparait dans la liste dynastique du site. Jusqu’à présent, il était connu  que K’inich B’aaknal Chaahk était un gouverneur avec un grand pouvoir politique et hégémonique de Tonina, une cité attestée alors sous le nom de “Po” (‘white” en langage Mixe-Zoque). D’autre part, ce texte – en bon état de conservation avec des glyphes stuqués finement modelés et ayant conservés la plupart de leurs  pigments de couleur bleue et rouge – apportera des informations sur la langue maya puisqu’il comporte des structures grammaticales restant à déchiffrer. Le texte indique également deux dates correspondant aux mois de Mars et de Juin 708 AD.

Derrière ce mur, les archéologues ont découvert une petite chambre  comportant le siège d’un trône (le seul des quatre trônes trouvés dans le Palais a être placé dans un endroit qussi restrictif que privé). K’inich B’aaknal Chaahk étant la personnification d’un pouvoir politique à caractère divin, on peut supposer qu’il se tenait assis derrière le mur le représentant, pour s’entretenir avec des dignitaires étrangers ou autres personnages, établissant ainsi clairement la différence de rang qui existait entre eux.