Saintes (France): Plongées archéologiques dans la Charente

L’Inrap réalise un diagnostic subaquatique

INRAP

Source - http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-20289-Plongees-archeologiques-dans-la-Charente-l-Inrap-realise-un-diagnostic-subaquatique-a-Saintes.htm

10683 vignette vue actuelle photo ville de saintes jean bernard forgitL’arc de Germanicus et la place Bassompiere. © Ville de Saintes. Photo Jean-Bernard Forgit

Avant le projet d’aménagement d’un appontement pour une péniche-restaurant sur la Charente (à hauteur de la place Bassompierre), la municipalité de Saintes a effectué une demande de diagnostic archéologique. Sur prescription de l’État (Drac Poitou-Charentes - Service régional de l'Archéologie), une équipe de cinq archéologues-plongeurs de l’Inrap intervient donc du 16 au 27 novembre 2015 sur une zone de 760 m2.

Une zone au fort potentiel archéologique

Le projet d’aménagement est situé sur la rive droite de la Charente, à proximité immédiate de l’axe routier reliant dans l’Antiquité Lyon, capitale des Gaules, à Saintes, nouvelle capitale de la Gaule Aquitaine. 

670x510 10682 vignette arc saintes golvinL’arc de Germanicus et le pont antique de Saintes. © Aquarelle de Jean-Claude Golvin.

L’arc dit de Germanicus, érigé dans les 20 premières années de notre ère, était alors situé à l’entrée du pont romain et marquait ainsi l’entrée de la cité antique de Mediolanum Santonum (Saintes), implantée sur la rive gauche. 
La rive droite est restée longtemps méconnue des archéologues, mais des découvertes subaquatiques récentes (mobilier, pieux, épaves) permettent d’y envisager l’existence d’un vaste secteur artisanal et portuaire romain. La proximité du site exploré par les archéologues avec les piles de l’ancien pont antique (détruit au XIXe siècle) et ces précédentes découvertes, rendent probable la présence de vestiges immergés dans le secteur. 

Des conditions particulières d’intervention et de sécurité

La sécurité est primordiale lors d’une opération subaquatique. L’Inrap dispose d’un manuel de procédures de sécurité en milieu hyperbare qui indique toutes les règles à respecter. Tous les archéologues de l’équipe sont également classés en tant que plongeurs professionnels. Un briefing quotidien rappelle les procédures de secours et organise le travail de la journée. Une embarcation permettra d’assurer la sécurité des plongeurs. Selon la profondeur, l’archéologue-plongeur peut faire une à deux plongées par jour. Une fois le travail au fond accompli, il assure la surveillance de ses collègues depuis la surface et s’occupe du matériel technique (motopompes, compresseur), des vestiges remontés (nettoyage) ou des données récoltées (mise au net des dessins). 
Un périmètre de sécurité sera installé autour de la zone d’intervention, dont l’accès est formellement interdit au public. 

Aménagement : Ville de Saintes

Contrôle scientifique : Service régional de l’Archéologie – Drac Poitou-Charentes

Recherche archéologique: Inrap

Responsable scientifique : Olivier Dayrens, Inrap