PETRA (Jordanie) : Découverte de deux nouvelles tombes nabatéennes ...

 

JORDANIE :

Petra Les archéologues viennent de découvrir en bordure nord-est de la ville (Wadi Mataha)  deux nouvelles sépultures taillées dans le rocher et vieilles de 2000 ans.

La première tombe, peu élaborée et sans façade extérieure, renfermait les restes de 61 individus, des objets en bois, des céramiques et des ossements d’animaux. Pour y pénétrer il fallait escalader deux mètres de  paroi rocheuse verticale à l’aide d’entailles pratiquées sur le côté. Les 61 corps (41 adultes, 9 adolescents et 11 enfants)  avaient été placés dans 12 ‘loculli’, caveaux étroits, profonds d’un mètre. Chacun contenait plusieurs corps, la superficie du sol de la tombe étant entièrement occupée.

Cette sépulture a été en fonction durant un siècle entre la fin du Ier siècle av JC et la fin du Ier siècle . On suppose qu’elle appartenait à une même famille ou à un même clan. Des inscriptions trouvées dans d’autres tombes nabatéennes attestent de cette pratique, les proches parents étaient placés dans le même ‘loculi’. Les Nabatéens avaient la coutume d’un enterrement en deux phases ; après un  premier enterrement précaire, les ossements étaient transférés dans une sépulture  finale commune. Il s’agissait ici d’individus appartenant à une classe moyenne. Les analyses des ossements ont démontrées  que les individus n’étaient pas des travailleurs de force, et qu’ils devaient vivre surtout dans le massif montagneux (nombreuses fractures, évidence d’arthrite).

A l’extérieur de la seconde (tombe 676), les archéologues ont relevé la présence d’une plateforme carrée (10 m. x 10m., pour une hauteur de 2m.) élevée en pierre dans un but religieux.

La façade ouvragée de la tombe, sculptée dans le roc, indique que les propriétaires étaient des membres de l’aristocratie.

Les archéologues ont, pour le moment, fouillé deux des quinze chambres de la sépulture. L’une d’elle semble avoir été utilisée postérieurement comme chambre d’ablution. La seconde contenait le squelette d’une femme adulte. Un médaillon en or, recouvert d’une inscription islamique, avait été glissé dans une fente du rocher au-dessus du corps. Ce qui confirme une réutilisation de la sépulture six cent ans après sa construction. Des offrandes votives ont également été trouvées.

Petra était la capitale du royaume Nabatéen et l’une des principales places commerciales entre l’Arabie et le Moyen-Orient. Selon Plutarque, sa puissance inquiéta Rome qui envoya le général Pompeius Magnus pour la placer sous la tutelle romaine.