FRANCE
Narbonne – Les archéologues s’interrogent sur l’usage auquel était destiné l’ensemble de constructions qu’ils viennent de mettre au jour. Les fouilles ont eu lieu suite à des soupçons levés par une photographie aérienne et renforcés par des sondages géophysiques révélant une dépression circulaire.
Photo A. Marty
Les fouilles archéologiques, menées pendant trois semaines par deux chercheurs du CNRS pour le laboratoire archéologie des sociétés méditerranéennes, ont permis de dégager un bassin circulaire de 80 m. de diamètres datant du règne d’Auguste (fin du Ier siècle av JC – début du Ier siècle de notre ère). Les vestiges d’une construction rectangulaire, de 18,40 m. de long pour une dizaine de mètres de large, ont été relevés au centre du bassin. Un mur épais part également de la construction centrale jusqu’au bord, partageant le bassin en deux parties.
L’ensemble , avec ses quais et môles aux dalles maçonnées – à partir d’argiles et de pierres dont l’origine reste inconnue – est unique en son genre.
Différentes hypothèses sont avancées mais sont peu convaincantes. Les dimensions du bassin sont trop petites pour y faire évoluer des embarcations (bâtiment public de police ou de douane) et bien trop grandes pour un vivier à poissons. L’idée d’une « villa maritime » se heurte, quant à elle, à l’absence de traces de marbres ou autres pièces de prestige.
Il convient de noter toutefois que le bassin a la particularité de présenter, en plusieurs endroits, des amphores emmurées dans ses parois.
Pour avoir des éléments de réponse sur l’usage de cette étrange construction humaine, il faudra attendre les résultats des fouilles de grande ampleur qui seront menées sur le site l’année prochaine.