NAGHSH-E ROSTAM (Iran): Découverte d'un bâtiment zoroastrien

 

Iran : Une découverte archéologique à la recherche du temps perdu

Source : http://www.iran-resist.org/article6160.html

 

Un chercheur iranien vient de découvrir un bâtiment zoroastrien qui apporte un éclairage inédit sur les progrès scientifiques de la civilisation pré-islamique en Iran.

A proximité de la ville de Shiraz, sur un lieu appelé Naghsh-é Rostam, à des époques différentes, les monarques de plusieurs dynasties iraniennes ont creusé sur le flanc d’une falaise des cadres majestueux en forme de croix. Certains contiennent des bas-reliefs relatant des scène historiques, d’autres des tombeaux royaux.


Au pied de cette falaise qui est une preuve de la continuité historique de la monarchie, il existe un bâtiment cubique dénudé dont le style architectural ne s’apparente à aucune des époques d’intervention sur la falaise. Selon une légende, les musulmans qui ont envahi l’Iran l’ont surnommé la Kaaba de Zoroastre. Ce nom (qui rappelle la Maison de Dieu à la Mecque) a peut-être préservé ce monument, mais il a aussi attiré des voleurs à la recherche d’un trésor enfoui car on ne peut dissocier les clergés de l’accumulation de richesses. Ces voleurs n’ont rien trouvé car le trésor était ailleurs... non pas sous le bâtiment, mais sur le bâtiment !

  
Ce mystérieux trésor vient d’être découvert par Reza Moradi Ghiass-Abadi à partir des textes anciens, une solide connaissance du persan ancien (la langue Pahlavi), une bonne dose d’observation, de patience et de passion.

En effet, dans les textes zoroastriens, on peut lire qu’en ce lieu Zoroastre officiait, mais également qu’il y constatait le changement d’année. Le chercheur iranien a poussé ses recherches et découvert que le grand penseur et prophète Zoroastre constatait le début du nouvel an iranien (Norouz) dès lors que le soleil traversait l’édifice selon une certaine inclinaison.

Notre chercheur est allé vérifier ce point et a découvert un édifice qui est un appareil capable de fournir des indications très précises pour dresser des calendriers selon la rencontre entre les rayons du soleil et des éléments de son architecture ! Les indications permettent aussi de déterminer avec précision l’endroit géographique où apparaît le premier rayon indiquant le début du printemps. Selon le calendrier établi dans ce lieu, ce premier rayon ne passe qu’une fois tous les 700 ans par l’Iran. Il nous faudra attendre 399 ans pour avoir à nouveau ce privilège...

 

 
Les recherches de ce chercheur ont montré une très grande précision dans les prévisions, précision qui apporte la preuve que les concepteurs étaient conscients de l’existence des années bissextiles, de la courbure du trajet de la gravitation de la terre autour du soleil, de l’inclinaison de la terre par rapport au soleil ou encore de la différence entre le pôle magnétique et le pôle géographique.

Par ailleurs, en ce qui concerne le nom actuel de l’édifice, Moradi Ghiass-Abadi affirme que le mot Kaaba a été gravé sur le mur intérieur de cet édifice et qu’il s’agit d’un mot ancien de la langue pahlavi. Selon lui, ce mot a été emprunté par les Arabes de la même manière qu’ils ont repris le mot pahlavi de "Makkeh" (La Mecque) qui désignait alors la zone correspondant à l’actuel Oman. Selon ce chercheur, les Arabes ont assimilé le mot Kaabeh au mot temple et la particularité scientifique de l’édifice a été oubliée.

Moradi Ghiass-Abadi affirme que l’on retrouve ce genre de kaabeh à l’état de ruine dans d’autres régions d’Iran et répertoriées comme Temples du Feu ou lieux de prières zoroastriens.

Selon ce chercheur passionné et engagé, on devrait évidemment mener des études pour reclasser ces édifices, mais avant tout, il faudrait se mobiliser pour sauvegarder ces véritables calendriers en pierre en particulier la "kabbah de Zoroastre" car ce bâtiment unique au monde ne figure même pas sur la base de données de l’Unesco. 
Nous ajoutons qu’à l’heure où l’on se presse pour inscrire au patrimoine mondial des cultures culinaires imprécises et alors qu’on sait que les mollahs ne prennent soin des monuments historiques pré-islamiques que sous la contrainte ou lorsque l’on en parle beaucoup, il serait peut être bon pour la culture de tous de s’intéresser à ce genre d’édifices crées par des hommes ayant su faire preuve d’intelligence et de pacifisme en des temps reculés.