Moulins (France) - La Maison Mantin

 

La Maison Mantin 

Source - http://www.allier.fr/978-la-maison-mantin.htm

 

La "Belle au bois dormant" s’est réveillée après presque un siècle de sommeil- La Maison Mantin, patrimoine du Conseil général de l’Allier, vous ouvre ses portes. Louis Mantin, bourgeois influent du XIXe siècle, a contribué à modifier le visage culturel de la ville de Moulins dont il est originaire, et entretenu un mystère aujourd’hui dévoilé.

Raffinée, élégante et mystérieuse, sa maison est, à son image, un écrin de richesses qui se révèle.

Avec un goût prononcé pour la rareté, l’insolite, l’éclectisme et l’exotique, Louis Mantin a orné chaque pièce de sa villa d’un étourdissant dédale de peintures, de livres, de photographies, d’objets miniatures, d’animaux naturalisés, de faïences, de minéraux, de sculptures…

Le temps a passé mais cette collection est restée intacte. Salon d’apparat, cabinet de curiosités où fourmillent les bizarreries, comme les collections de porcelaines, de verreries, de clefs ou de clochettes ; écritures latines serpentant sur le mur de "l’observatoire" de la demeure… chaque pas est une découverte.

La richesse des collections et des ornementations de la maison lui confère un caractère unique. Si le lieu reflète l’esprit du XIXe siècle, il reste avant tout le miroir d’un esprit passionné.

Issu d'une famille fortunée, rentier à 42 ans, Louis Mantin fait carrière dans l'administration préfectorale : conseiller de préfecture à Gap, en 1879 puis à Montpellier début 1880, il devient souspréfet de 1880 à 1882, à Embrun (Hautes-Alpes). Il termine sa carrière comme secrétaire général de la préfecture de Limoges, en 1893.

Homme solitaire à la vie mondaine peu prononcée, il a consacré son existence à assouvir sa passion pour l'art. Témoigner de la vie d'un bourgeois au XIXe siècle, tel était le souhait de Louis Mantin, lorsqu'il a légué sa villa et une partie de son contenu à la ville de Moulins, en 1905.


Mais ce legs n'était pas sans condition : la demeure et ses collections devaient être conservées intactes afin de montrer "aux visiteurs, dans 100 ans, un spécimen d'habitation d'un bourgeois du XIXe siècle"... Par ce geste philanthropique, il accède aussi à l'immortalité, son nom étant aujourd'hui intimement lié à la Ville de Moulins et à cette demeure si familière et pourtant si méconnue des moulinois.