Ek Balam (Mexique): Ukit Kan Lek Tok’ souverain difforme

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La médecine légale appliquée à des restes humains anciens ne cesse de nous apporter des éléments bien différents de ce que certains gouvernants voudraient nous faire croire. Le cas d'Ukit Kan Lek Tok’, ancien souverain du site yucatèque d'Ek Balam entre 770 et 801 de notre ère, se révèle être extrêmement parlant. Certes on pouvait supposer que le roi présentait certaines déformations faciales mais elles n'étaient pas le résultat de coutumes traditionnelles. Un pendentif en os laisser devenir que sa lèvre supérieure était coupée et que sa mâchoire était déviée.

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Photo INAH

L'anthropologue Vera Tiesler, chercheuse à l'Universidad Autonóma De Yucatán, avait déjà brillamment officié sur le cas de K'inich Janaab Pakal dans un livre qu'elle a notamment coordonné. Elle s'est attelé à l'étude des ossements de Ukit Kan Lek Tok’ et le verdict est bien plus sévère qu'il ne laisse paraître. Elle a observé des caries sur vingt-trois pièces dentaires, certaines atteignant le stade d'alvéoles maxillaires chroniques ! Le roi a notamment souffert trois infections sévères et cinq pièces dentaires étaient littéralement mortes. Cela a provoqué l'affaissement de sa mâchoire à droite et, par conséquent, sa dissymétrie faciale.

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Sak Xok Naah, Classique récent, Talol.

Ajoutez-y une inclinaison naturelle de la machoire inférieure vers le bas et il n'est pas exclu que cela ait facilité l'effondrement de sa mâchoire supérieure droite, probablement dûe à un mauvais coup.

Dans sa personnification du jeune dieu du maïs située sur la voûte 15, Ukit Kan Lek Tok’ présente encore cette déformation. Ces restes furent déposés dans ce qui est appelé la Casa blanca de la lectura ou Sak Xok Naah, structure fermée située dans l'Acropole d'Ek Balam (Talol selon le glyphe-emblème qui a pu être relevé). La chambre funéraire comportait plusieurs banquettes richement décorées. 21 vaisselles, plus de 7000 pièces de jade, de coquillages et de pyrites et d'os composent le mobilier funéraire qui accompagnaient le roi défunt. A l'extérieur quatre masques en stuc représentaient le soleil tandis qu'on peut le souverain assis sur la gueule du monstre terrestre. 

Pour davantage d'informations, vous pouvez toujous lire une note publiée sur Azteca 21.