Contournement Nîmes-Montpellier (France): Lancement des fouilles archéologiques

INRAP

Source - http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Les-derniers-communiques/Communiques-nationaux/p-15177-Lancement-des-fouilles-archeologiques-du-contournement-Nimes-Montpellier.htm

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LGV CNM, Secteur 24 (Manduel, Gard) : Diagnostic archéologique à l’aide d’une pelle mécanique - Sarah Laurent, Inrap

Dans le cadre de l’aménagement de la future ligne à grande vitesse du contournement Nîmes-Montpellier, Oc’Via, signataire d’un partenariat public-privé avec Réseau ferré de France, vient de confier l’ensemble des fouilles à l’Inrap. La phase des diagnostics archéologiques s’achevant, une vingtaine de sites doit faire l’objet d’une fouille préventive. Les archéologues sont désormais, et jusqu’à fin 2013, sur le terrain sur plus de 80 km de tracé.

Des fouilles de la Préhistoire au Moyen Âge

690 des 720 hectares de l’emprise de la ligne auront été sondés au final, soit 95% du tracé. Lors de ces diagnostics, 76 sites archéologiques ont été décelés. Ils couvrent une période allant de la Préhistoire au Moyen Âge : six sites paléolithiques, trente-cinq sites du Néolithique et de l’âge du Bronze, neuf de l’âge du Fer, vingt-et-un de l’Antiquité et cinq du Moyen Âge. Une vingtaine devrait être fouillée, sur prescription de l’État (Drac Languedoc-Roussillon).

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LGV CNM (Lattes) : fosse néolithique  - Michel Compan, Inrap

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LGV CNM secteur 20 (Caissargues , Gard) : Sépulture d'enfant du Néolithique, installé dans un fond de silo  - Roland Haurillon, Inrap

La plaine de Mauguio dans l’Hérault, la Petite Camargue ou les Costières dans le Gard sont des régions encore peu explorées par l’archéologie. Au contraire, l’étude des sites de la plaine littorale entre Montpellier et Lattes, le Lunellois ou la plaine de la Vistrenque, complétera un corpus archéologique déjà riche. 

Dans ce cadre, l’Inrap mobilise 80 archéologues, une cellule de coordination et des spécialistes (géomorphologues, topographes, céramologues, archéobotanistes, archéozoologues…).

Le village médiéval de Saint-Gilles-le-Vieux : début des fouilles

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LGV CNM secteur 14 (Aimargues, Gard) : Vestiges d’un village disparu, Saint-Gilles le Vieux à Aimargues  - Pierre Rascalou, Inrap

La première fouille débute fin octobre pour une durée de six mois. Il s’agit de la fouille du village du haut Moyen Âge de Saint-Gilles-le-Vieux, sur la commune d’Aimargues (Gard). 

Les archéologues y exhumeront des bâtiments d’habitations ou d’exploitation, un bâtiment aux puissantes fondations qui pourraient être celles d’une tour ou d’une église et un cimetière, mais aussi  des vestiges d’ensilage, des parcelles de culture et de pacage, des fours et peut-être des puits. La fouille, sur une surface de deux hectares, au cœur de ce village, revêt un caractère exceptionnel pour la plaine du Languedoc.

Aménagement : Oc'Via

Contrôle scientifique : Service régional de l’Archéologie (Drac Languedoc-Roussillon)

Responsables scientifiques diagnostics (18 archéologues Inrap) : Valérie Bel, Celine Capdeville, Michel Compan, Fabien Convertini, Isabelle Daveau, Gilles Escalon, Roland Haurillon, Cécile Jung, Sarah Laurent, Vincent Mourre, Thomas Navarro, Matthieu Ott, Michel Piskorz, Pierre Rascalou, André Raux, Benoît Sendra, Yaramila Tcheremissinoff, David Tosna
Responsable scientifique de la fouille d’Aimargues : Odile Maufras

Coordination Inrap : Marc Célié, Jean-Yves Breuil et Christophe Tardy