Chambord (France): diagnostic archéologique

INRAP

Source - http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/Les-derniers-communiques/Communiques-regionaux/p-15476-Un-diagnostic-archeologique-a-Chambord.htm

chateau-de-chambord-1.jpg

Dans le cadre de la restauration du jardin anglais et de l’installation d’un réseau de chauffage biomasse par le domaine national de Chambord, un diagnostic archéologique est mené par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Menées sur prescription de l’État (Drac Centre), du 4 au 20 décembre 2012, ces recherches tendent à la détection des vestiges de toutes natures et de toutes périodes et à la caractérisation des différentes phases et périodes d’occupation de cette partie du domaine.

Chambord avant le domaine national de Chambord

À Chambord, l’objectif est d’observer d’éventuels vestiges de l’aménagement des abords du château entre les XVIe et XIXe siècles et la reconnaissance de traces d’occupation antérieure, notamment médiévales.

Jusqu’à maintenant, les découvertes consistaient en des vestiges de maçonneries, semblant dater des XIIe-XIIIe siècles, découverts lors de la fouille de la cour intérieure en 2007.

L’intervention en cours a mis en évidence des traces d’une occupation concentrée autour de l’église, visible sous la forme de vestiges de structures légères. Ces traces restent mal datées pour l’instant. D’autres vestiges datés du XVIIe siècle ont été mis au jour : trous de poteaux, niveau de sol et fondations de murs semblent correspondre aux premières écuries provisoires installées pour Louis XIV à l’ouest du château. Elles sont abandonnées dès la création par Jules Hardouin-Mansart des petites écuries au sud est, dans le cadre d’un vaste projet d’avant-cour, resté inachevé en 1686.

Le diagnostic archéologique

Carrières, routes et voies ferrées, bâtiments prives et publics… près de 700 km² sont terrassés et aménagés chaque année entrainant la destruction du patrimoine archéologique enfoui dans le sol. En préalable aux travaux, afin d’éviter la destruction aveugle des traces du passé, le diagnostic permet de détecter la présence de vestiges et de décider de leur fouille éventuelle.

Financés par la redevance d’archéologie préventive acquittée par les aménageurs au prorata des surfaces, les diagnostics sont du ressort de l’Inrap et des services archéologiques agréés de collectivités territoriales. Le diagnostic est prescrit par le préfet de Région et le dossier instruit par le service régional de l’Archéologie (Drac Centre).

Le diagnostic archéologique est réalisé le plus souvent à la pelle mécanique. Des tranchées, régulièrement espacées, permettent de sonder 5 à 10 % du terrain. Les archéologues suivent la pelle mécanique et s’assurent de la présence ou non de vestiges. Le diagnostic permet de caractériser le site – s’agit-il d’un habitat, d’un atelier, d’une nécropole ? – et de le dater.

Aménagement : Domaine national de Chambord

Contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie (DRAC Centre)

Responsable scientifique : Simon Bryant, Inrap