Angoulème (France) : Les aïeux de François Ier exhumés

 

Les squelettes exhumés à la cathédrale d'Angoulême sont ceux des aïeux de François Ier

Texte et photos : CL

Source - http://www.charentelibre.fr/2011/12/05/exclu-cl-cathedrale-d-angouleme-les-squelettes-exhumes-sont-ceux-des-aieux-de-francois-ier,1068423.php 

 

C’est une découverte historique extraordinaire. En marge des travaux de la cathédrale d’Angoulême, les restes, en particulier les têtes, des grands-parents et du père de François Ier ont été mis au jour.

C’est une grosse cassette en plomb très oxydée et en partie éventrée. Un cercueil miniature d’environ un mètre de long sur cinquante centimètres de large caché depuis cent quatre-vingt-deux ans sous une dalle, au cœur de la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême.

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Dans la plus grande discrétion, ce coffre a été exhumé le 3 novembre dernier, au pied du pilier sud de la croisée du transept. À l’intérieur, les os entremêlés appartenant à trois corps distincts. «Il s’agit des restes d’une femme et de deux hommes dont l’un est plus âgé que l’autre au regard de l’état des dentitions», révèle Jacques Sauquet, médecin à la retraite, membre de la commission diocésaine pour les bâtiments du culte, chargé de superviser les travaux de rénovation de la cathédrale.

Le crâne du comte Jean mutilé par les huguenots

«Il y a trois têtes différentes, des cols du fémur, des tibias, des péronés, des côtes», s’enthousiasme Florent Gaillard, président de la Société historique et archéologique de la Charente.

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Aux yeux des deux spécialistes, l’identité des squelettes ne fait absolument aucun doute: le plus âgé est Jean d’Orléans (1404-1467), surnommé le «Bon comte Jean». La dame, son épouse, morte en 1497, s’appelle Marguerite de Rohan. Le troisième est le fils du couple, Charles d’Orléans (1459-1496).
Ils sont les grands-parents et le père de François Ier, le monarque emblématique de la Renaissance, premier des Valois. L’homme de la bataille de Marignan.

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«Plusieurs ouvrages historiques, notamment les écrits de Vigier de la Pile et le «Journal des évêques d’Angoulême» faisaient référence à ce tombeau et aux circonstances de son inhumation à cet endroit précis (lire encadré), raconte Jacques Sauquet. Quand les ouvriers qui réalisent les travaux de rénovation de la cathédrale sont arrivés près du pilier sud, j’ai eu une idée: je leur ai demandé de creuser un peu. Pour vérifier. Et là, surprise!».

«Tout correspond parfaitement aux descriptions des livres et à l’histoire, poursuit Jacques Sauquet. Le crâne de l’homme mort à un âgé avancé est mutilé: or, on sait que le Bon comte Jean, longtemps conservé entier, a été mis en pièces par les huguenots en 1562».