ANGERS : Découverte exceptionnelle d'un sanctuaire du dieu Mithra ...

 

FRANCE

Angers.  Découverte d’un sanctuaire romain dédié à Mithra, divinité d’origine indo-iranienne. Le site a été découvert lors de la construction de nouveaux immeubles et fouillé par l’INRAP.

 

 Le sanctuaire a été aménagé dans la cave ou une pièce semi-enterrée de 7 m. sur 10 d’une riche maison privée, ce pour rappeler la grotte dans laquelle Mithra était né. Sa structure est celle des mythraeums déjà connus : deux banquettes latérales de pierre de 7 m. de long sur lesquelles se couchaient une douzaine d’initiés afin de participer au repas cultuel où le mets privilégié était le coq . Des statues dont on a retrouvé les socles, étaient dressées au pied des banquettes. Au centre deux podiums étaient consacrés à Mithra. Par contre, il n’a été retrouvé aucune trace de débris d’enduit peint indiquant la présence d’un plafond reproduisant un ciel étoilé.

 

  Le culte a été probablement mis en place au début du IIIe siècle et a servi jusqu’à la fin du IVe. Le culte du dieu Mithra a probablement été introduit dans l’Empire Romain, vers la fin du Ier siècle ap. JC, par des militaires et des commerçants. C’est un culte initiatique à mystères réservé aux hommes.


Parmi les objets découverts on note principalement un gobelet en céramique daté de la première moitié du IIIe siècle. Il s’agit d’un ex-voto offert , comme l’indique l’inscription, par un certain Genialis « au dieu invaincu Mithra ».

 

 

On remarque également un vase à anses zoomorphe en grande partie conservé. Il s’agit d’un vase à ablution ou à libation du IVe siècle ; c’est l’unique exemplaire connu en Europe pour cette période.

 

 

Les archéologues ont également découvert de nombreuses lampes à huile, ainsi que des fragments d’un lustre pourvu d’une tête de Nubien.

 

Plusieurs centaines de pièces de monnaie ont été retrouvé dont la plus récente date de 392, l’année d’interdiction du culte par l’empereur Théodose. De très nombreux objets – dont une tête de Mithra avec un bonnet phrygien - ont été détruits semble t’il volontairement et les archéologues ont retrouvé sur le site des traces d’incendie.