28 OCTOBRE 2021 NEWS

INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE

INSTITUTE OF ANTHROPOLOGY

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FRANCE – 15 5 Marseille - À Marseille, une équipe de l'Inrap a fouillé trois fosses d'époque grecque (IVe siècle avant J.-C.) qui ont révélé, sur plusieurs niveaux, une importante quantité de résidus d'un atelier de potier, de vaisselles et d'amphores massaliètes. La fosse à l’origine de la prescription de fouille, large de 2,50 m et profonde de 3,30 m, présente des parois verticales. Elle a été observée sur une longueur de 5,30 m, son plan est tronqué au sud. Le comblement de ce vaste creusement est riche en charbons de bois et nodules d’argile rubéfiée ; plusieurs fragments de fours et surcuits de céramiques à pâte claire et à pâte micacée (amphores et mortiers) montrent que cette fosse a été utilisée pour rejeter des résidus d’un atelier de potiers qui devait se situer à proximité. La fouille exhaustive de ce creusement met en évidence la succession de niveau de rejets.  L’analyse des mobiliers prélevés permettra de comprendre s’il peut être mis en relation avec l’artisanat céramique ou l’extraction d’argile. En effet, dans ce secteur périphérique de la ville grecque, plusieurs autres fosses, vastes et profondes, ont déjà été observées (sites de la Bourse, de l’Alcazar, et école de la rue Barbusse) et sont considérées comme des carrières d’argile destinées à la construction, notamment à la fabrication d’adobes, briques d’argile crue largement utilisées dans les bâtiments de Marseille grecque. Une seconde fosse, aux parois verticales, de plan similaire de 1,80 x 3,20 et profonde de 2,70 m a été fouillée à proximité de la première fosse contenant des rejets. Celle-ci est en partie comblée par des amphores massaliètes disposées entières, selon un mode de dépôt accusant un fort pendage en direction du sud. La fosse est scellée par un sédiment contenant également des surcuits et fragments d’argile rubéfiée. La dernière fosse, conservée seulement sur une profondeur de 60 cm et comblée par un sédiment homogène ayant livré quelques éléments céramiques en cours d’analyse, a été très endommagée par la construction de l’immeuble moderne, son plan n’est pas caractérisé et sa datation grecque reste à vérifier. La fouille a permis de recueillir une grande quantité de mobilier céramique, vaisselles et amphores, datant de façon homogène de la seconde moitié du IVe siècle avant J.-C. et illustrant la diversité des productions massaliètes. Les formes identifiées correspondent principalement à des plats, des coupes ou des cruches de fabrication locale. Les mortiers et les amphores comportent aussi une pâte riche en fragments de mica, typique des ateliers de potiers marseillais. Certaines de ces dernières sont timbrées de lettres grecques accroissant le corpus du sud de la France. Quelques tessons de céramique non tournée gauloise ainsi que des importations attiques complètent le lot. Des fragments d’amphores étrusques, phénico-puniques et ibériques, correspondent à des vases plus anciens se trouvent probablement en position résiduelle.

https://www.inrap.fr/nouvelles-decouvertes-de-fosses-et-d-amphores-grecques-hellenistiques-massalia-16061#

CHINE – Momie bonnet Tarim - L’étude génomique des momies de l’âge du Bronze découvertes dans le Bassin du Tarim, en Chine, révèle l’origine de ces extraordinaires vestiges millénaires. Réputées pour leur apparence physique "indo-européenne", les momies exhumées à l’ouest de la Chine dans les sables du désert du Taklamakan - "celui dont on ne revient pas" -, défrayaient la chronique depuis des décennies. Leurs traits "caucasiens" - nez droits, yeux ronds, cheveux clairs - et leurs vêtements de laine feutrée et tissée ornés de motifs à carreaux ont longtemps conduit des spécialistes à associer ces anciennes cultures d’Asie centrale à une origine européenne. Une étude publiée dans la revue Nature, menée par une équipe internationale, vient de mettre fin au mystère . les chercheurs ont analysé les génomes de treize de ces momies du bassin du Tarim datées de 2100 à 1700 ans avant notre ère, et de cinq autres datées de 3000 à 2800 ans avant notre ère provenant d’une région voisine plus au nord, dans le bassin de la Dzungarie. A leur grande surprise, ils ont ainsi découvert que les momies du bassin du Tarim étaient les descendantes directes d’une population locale autrefois répandue au Pléistocène, et qui a largement disparue à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 10.000 ans.  Des populations identifiées aux Anciens Nord Eurasiens (ANE), dont on ne trouve que de faibles traces dans les populations actuelles, "celles autochtones de Sibérie et des Amériques détenant les proportions connues les plus élevées" précisent les chercheurs. En outre, les individus du bassin du Tarim provenant du site de Xiaohe présentaient de fortes traces de protéines de lait dans leur tartre dentaire, signalant leur appartenance au pastoralisme laitier.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/l-origine-des-enigmatiques-momies-du-xinjiang-n-est-plus-un-casse-tete-chinois_158551

GRECE – Shipwreck 1024x576 Kythira  - A shipwreck from the Classical era first, discovered in the narrow channel between the island of Kythira and Neapolis on the Peloponnese in 2019, was found to carry several amphorae, reported Greece’s Ministry of Culture and Sports. Most of the amphorae were of the Corfu type and then of the type known as Solocha II (possibly from ancient Peparithos, as the island of Skopelos was known), some from Chios, and several other ceramic tableware. The amphorae were raised between 24-27 September from a depth of 222 meters in a salvage operation .  The wreck is dated between the end of the 5th century BC and the middle of the 4th century BC, and appears to have settled in the bottom of the sea intact, since the dispersal of the objects follow the shape of the ship. A 3D image of the wreck is being worked on and expected to clarify the number of objects lying on the seabed, the extent of their dispersal, and the approximate size of the ship, possibly the volume of the freight also.

https://neoskosmos.com/en/2021/10/26/life/arts/shipwreck-lying-in-sea-off-peloponnese-carried-a-load-of-amphorae/

ROYAUME UNI – 121228450 potionwitchbottle2021 8 Rochester - A 17th Century bottle discovered at a school 17 years ago has been identified as a rare anti-witchcraft device. The bottle was found during an excavation at Rochester Independent College in Kent in 2004. Experts say the "witch bottle" would have been used by someone who believed they had been cursed. The Museum of London Archaeology (MOLA), which has verified the find, said the stoneware vessel would be filled with a person's hair or urine. It would also contain objects thought to protect an individual from magic, such as pins, thorns or nails, and it would be be placed somewhere in the person's house. The stoneware bottle is the 147th of its kind to be found in England and is the only known example never to have had its contents examined. It will now be X-rayed at the University of Hertfordshire to try and discover exactly what it contains.

https://www.bbc.com/news/uk-england-kent-59052737

INDONESIE – Altar batu yang ditemukan di kampung adat gurabunga1 Maluku - The Maluku Archaeology Office has said that the megalithic artifacts discovered in Halmahera, Tidore, and Moti Islands, North Maluku, could be related to ancestor worship practiced by ancient settlers. The megalithic artifacts comprise stone altars, stone mortar and pestles, holed and scratched stones, and sacred places marked by a menhir, stone formations, tombs, or large trees, he revealed. A 55x50 cm flat stone altar discovered at Gurabunga village in Tidore Island, formerly under the Islamic Tidore Sultanate rule, was used by the ancient people for rituals, Salhuteru said.

https://en.antaranews.com/news/196121/n-maluku-megalithic-artifacts-likely-linked-to-ancestor-worship

BELGIQUE - Lessines - À Lessines, et dans le cadre du projet d'aménagement du site du moulin Williame, les archéologues de l'agence wallonne du patrimoine avaient réalisé une étude archéologique il y a quelques mois sur une tour de l'enceinte du 13eme siècle. Aujourd'hui, de nouvelles fouilles ont été effectuées, à l'intérieur de l'édifice cette fois, et ont permis de mettre en lumière une prison de fortification très bien conservée.

VIDEO = https://www.notele.be/it61-media104446-decouverte-d-une-prison-dans-la-tour-medievale-du-site-du-moulin-williame-a-lessines.html

ALGERIE - Hammam Debagh  -  Des chercheurs du Centre national de recherche en archéologie (CNRA) ont découvert un cimetière romain datant du IVème siècle dans le centre de la commune de Hammam Debagh (wilaya de Guelma).  Les chercheurs ont découvert un cimetière remontant au règne de l'empereur romain Honorius (IVème siècle), affirmant que cette découverte met en lumière un pan important de l'histoire de cette région. Les découvertes faites jusqu'à présent représentent des tombes de plusieurs types, dont certaines sous tuiles, d'autres sous des jarres ou encore creusées dans la roche.

https://www.aps.dz/culture/129365-guelma-decouverte-d-un-cimetiere-romain-a-hammam-debagh

MAROC - Bizmoune - Une équipe internationale de cherheurs vient d’annoncer la découverte de 32 coquilles façonnées de gastéropodes marins dans un niveau datant de 142 000 à 150 000 ans, dans la grotte de Bizmoune à Essaouira. Ces artefacts fabriqués à partir de coquilles de Tritia gibbosula (anciennement Nassarius gibbosulus) constituent les plus anciens éléments de parure découverts à ce jour. L’utilisation de ces coquillages marins, probablement en pendentif, témoigne d’un comportement symbolique très ancien chez notre espèce, Homo sapiens. Grâce à des datations croisées à hautes résolutions (déséquilibre uranium-thorium) les découvertes de Bizmoune vieillissent les premiers témoignages de ce comportement symbolique durant une période géologique froide et aride du Pléistocène (Stade Isotopique Marin 6.Comme nos contemporains, les anciens groupes humains utilisaient probablement des perles de coquillages pour décorer leurs corps et leurs vêtements. A Bizmoune, de nombreuses coquilles présentent des traces d’usure et de polis liés à la suspension, et certaines d’entre elles étaient même colorées avec de l’ocre rouge, un pigment naturel d’oxyde de fer retrouvé en résidus microscopiques sur ces coquilles. Ces éléments de parure de Bizmoune et ceux présents dans d’autres sites d’Afrique du Nord sont associés à la culture atérienne du Middle Stone Age (MSA) connue pour ses célèbres pointes atériennes pédonculées, a-t-il fait remarquer. A Bizmoune, les Atériens exploitaient une grande variété d’animaux dont les équidés, gazelles, phacochères, gnous, grandes antilopes ou d’autres grands bovidés et même le rhinocéros.Les occupants du site ont consommé des plantes, d’autres petits animaux (exemple lièvre, tortue) et des fragments d’œufs d’autruches qui sont également présents, explique-t-on, ajoutant que dans une grande partie de la séquence des fragments de charbons de bois proviennent de taxons tels que l’arganier, thuya et/ou genévrier, encore aujourd’hui présents dans la région. Cette association d’animaux fossiles trouvés à Bizmoune témoigne d’un cachet très aride avec des voies de passages entre le centre-ouest du Maroc et l’Afrique sub-saharienne et des corridors aujourd’hui disparus
https://www.yabiladi.com/articles/details/115231/essaouira-parure-renseigne-plus-ancien.html