25 - 26 DECEMBRE 2010

 

 - 26 DECEMBRE :

 - FRANCE : Colmar - Colmar conserve une modeste mais fort utile trace d’un de ses plus grands chantiers archéologiques, mené il y a quarante ans déjà, celui de l’église Saint-Martin. Dans la nef, côté sud, on peut voir un grand tableau de couleurs restituant le plan des différentes églises qui se sont succédé à cet endroit. Un très rapide coup d’œil permet au visiteur de se rendre compte que l’église Saint-Martin avait une histoire bien avant qu’elle ne fût construite sous la forme actuelle. Il y avait une église avant la collégiale, cet édifice gothique si familier à nos yeux, dont la construction s’étend sur deux siècles, de 1235 à 1365. Ceci était connu depuis longtemps, comme tout ce qui est visible, donc analysable. Saint-Martin ayant eu, en outre, le bonheur de n’avoir jamais été détruit par les guerres, sa présence visible ne souffrit d’aucune interruption. Mais voilà que grâce aux fouilles archéologiques, menées au moment où l’on veut installer un chauffage au sol en 1972, on découvre les restes d’une église primitive, datée de l’an mil, aux dimensions plutôt confortables. L’an mil ou à peu près, soit deux siècles avant que Colmar ne devienne ville. Cette agglomération, dont on sait si peu, se dote ainsi d’une église dont le chœur était constitué par une abside carrée, un transept long de 19 mètres et large de huit mètres et d’une nef de 15 mètres de long constituée par un vaisseau central flanqué de deux bas-côtés. Que savions-nous à l’époque de Colmar par les traces écrites ? Qu’elle était un domaine carolingien qui apparaît dans les textes en 823. Qu’elle ne l’était déjà plus après 884 où, tombée dans les mains de l’aristocratie, elle est divisée en deux domaines, propriétés d’institutions ecclésiastiques au X e siècle (l’abbaye clunisienne de Payerne en Suisse, le chapitre de la ville épiscopale de Constance). On savait aussi que l’abbaye de Munster avait des possessions à proximité depuis le IX e siècle. L’édifice découvert, daté de l’an mil, laissait supposer que le village de Colmar était peut-être plus important que ce que nous en savions par l’écrit. Mais les fouilles révèlent aussi que l’église primitive fut agrandie, à deux reprises, au XII e siècle. On peut supposer que le premier édifice fut détruit par l’incendie de 1106 qui ravagea Colmar, qui n’était toujours pas ville. Mais si l’église était trop petite, c’est que la population du bourg s’accroissait. C’est que le village bougeait. La nouvelle église déjà est imposante : elle mesure 51 m de long (contre 76 m actuellement). Elle est voûtée, de style roman. Le reste, si l’on peut dire, appartient à l’histoire écrite, un peu plus prolixe dans la deuxième moitié du XII e siècle mais que l’archéologie fort opportunément vint épauler.

          http://www.lalsace.fr/fr/sorties/aujourdhui/article/4370595/Fouilles-a-Saint-Martin.html

 - CHINE : Panlian - Les archéologues chinois ont découvert les vestiges d'un atelier ancien de traitement des objets en jade et en pierre, dans la province orientale du Zhejiang. Les ruines, qui ont une histoire de 5 000 à 6 000 ans, sont situées dans le village de Panlian du bourg de Yaolin, dans le district de Tonglu. C'est la première fois qu'un atelier, qui traite à la fois le jade et la pierre, a été découvert en Chine, ont expliqué dimanche des experts de l'Institut des reliques culturels et de l'archéologie du Zhejiang. Cette découverte est d'une grande importance pour les études sur le processus de fabrication des objets en pierre et en jade dans les temps anciens, ainsi que pour la recherche sur les échanges et les transactions dans la société primitive, selon les experts. Parmi les ruines, des pierres taillées, de nombreux outils primitifs ainsi que d'autres objets liés au traitement de la pierre et du jade ont également été retrouvés.

           http://french.cri.cn/newfr/news.htm

 - POLYNESIE :   Hakaui - Une reine, dans les temps anciens, a eu la bonne idée de faire construire une "voie royale" au coeur même de la vallée, qui permet aujourd'hui d'avancer très facilement jusqu'aux vestiges des habitations anciennes. Car jadis, les Marquisiens ne vivaient pas au bord de la côte. Ils savaient d'expérience que la situation était dangereuse : facilité, pour des pirogues ennemies, de fondre sur un village côtier et risques encourus en cas de tsunami. Lorsqu'une vague de dix mètres de hauteur s'engage dans le goulet d'une baie étroite, elle ne fait que multiplier sa hauteur et sa puissance. Ce qui fait qu'aujourd'hui, les principaux vestiges archéologiques de Hakaui sont accessibles après plus d'une bonne heure de marche. Une exception toutefois, le tohua Pohaouopo (20 m x 8 m) situé sur la plage, et dévasté par le raz de marée de 1946. Plus impressionnant en revanche, le paepae Pueahu (40 m x 10 m), en assez bon état et même le camp retranché de Anaotako. Dans le même registre, Éric vous montrera, à flanc de falaises sur le versant ouest de la vallée, des emplacements de tombes qui conservent encore la "barque de bois" contenant les ossements du mort, pour son dernier voyage. Parvenir aujourd'hui dans ces niches à flanc de falaise ne pourrait être fait que par des alpinistes chevronnés et suréquipés. On reste médusés par le fait que les anciens, avec de simples cordes de nape tressé, ont pu ainsi s'affranchir du vertige et de la pesanteur pour aller déposer leurs morts là où ne se hasardent que les pailles-en-queue.

          http://www.ladepeche.pf/article/balades/hakaui-350-m-de-verticale

 - FRANCE : Marseille - Le musée d’Histoire de Marseille et le site archéologique du port antique vont fermer leurs portes au 1er janvier pour faire peau neuve d’ici 2013 et exposer de nouvelles richesses. Exposition de collections volontiers présentées comme « uniques au monde » (vaisseaux grecs, sépultures paléochrétiennes) au musée d’Histoire de Marseille. Après rénovation et extension, ce dernier devrait tripler sa surface, se déployant sur plus de 6.000 mètres carrés, autour du site archéologique du port antique. Cet ensemble de vestiges de l’époque grecque, situé à deux pas de la Canebière, avait déjà été partiellement rénové en 2009. Le musée va, selon sa direction, s’appuyer « sur des témoignages matériels exceptionnels » destinés à faire le récit de l’histoire de la cité phocéenne. Il sera doté non seulement d’un parcours d’exposition de 3.500 m2 racontant plus de 2.600 ans en 13 étapes, avec la navigation comme fil rouge, mais encore d’espaces d’exposition temporaire, d’un centre de documentation, d’un cabinet d’arts graphiques, de nombreux ateliers pédagogiques, d’un auditorium et d’une boutique.  Quelque 228 sarcophages et amphores funéraires découverts lors d’autres fouilles autour du port rejoindront le musée, ainsi qu’une reproduction de la grotte Cosquer – grotte sous-marine située dans les calanques près de Marseille, abritant de nombreuses peintures et fermée au public –, qui fera remonter les visiteurs plus de 20.000 ans avant notre ère. Le site de 9.000 mètres carrés du port antique, qui s’appelait « Jardin des vestiges » jusqu’en 2009, a été découvert à la fin des années 1960 à l’occasion de la construction d’un centre commercial derrière le Vieux-Port. Il a été ouvert au public dans le cadre du musée d’Histoire de Marseille après des fouilles menées de 1967 à 1983. Celles-ci ont notamment mis au jour une flotte de vaisseaux grecs qui, après avoir dormi dans les réserves du musée, sont en cours de restauration pour être enfin exposés. Seule l’épave d’un navire de commerce romain du début du IIIe siècle, long de 23 mètres, est actuellement visible dans le musée d’Histoire dont le port antique constitue une première salle à ciel ouvert. Ces découvertes ont quelque peu relancé la légende qui fait remonter la fondation de Marseille, cette cité d’origine éminemment phénicienne – Marsa n’est autre que l’ancre en vieux libanais – à une histoire d’amour entre Protis, marin phocéen, et Gyptis, une princesse ligure.

         http://www.francesoir.fr/tourisme/paca-marseille-metamorphose-son-port-antique.77580

 - 25 DECEMBRE :

 - CHINE :   Xinjiang - Archaeologists have unearthed a stone tablet from the Qing Dynasty (1644-1911) in northwest China's Xinjiang Uygur Autonomous Region. The tablet, measuring 71 meters high, was discovered at the Tianchi Scenic Zone in the Tianshan Mountains of Xinjiang in October, said Yu Zhiyong, chief of the cultural relics and archaeological institute of Xinjiang. It was engraved with the construction details of a monastery built as Qing's Emperor Guangxu required in 1890 at the Bogda Mountain, the highest point of the eastern Tianshan Mountains. The discovery, which was a first for Xinjiang, was significant for the study of mountain sacrifice in the Qing Dynasty, Yu said.

           http://www.china.org.cn/china/2010-12/24/content_21609650.htm

 - ROYAUME-UNI :    Glemsford - A rare piece of treasure which is believed to date back to pre-historic times could be the first find of its kind in Suffolk. The British Museum were all interested in the ornament, which is thought to be from the Bronze Age. In his report, Ben Roberts, curator of European Bronze Age at the British Museum, said: “The probable bead is very rare for Britain and Ireland though a necklace of similar beads from Ireland is in the British Museum.” Faye Minter, senior finds recording officer at Suffolk County Council, said it was discovered by Lindsey Holland, from Liverpool, who was at a metal detecting rally in cultivated land in Glemsford . She said there had been some deliberation over its date, but the unusual object is believed to be late Bronze Age, from 1,100 to 800 BC. The ornament, which is probably a bead, is cylindrical in shape with decoration across it. A rare silver Eadmund penny of early medieval date, which was found near Mildenhall, was also deemed to be treasure at yesterday’s inquest. The coin, which is thought to be part of a previous hoard, dates to between 850 and 870.

         http://www.eadt.co.uk/news/possible_prehistoric_bead_is_found_in_suffolk_1_761704

 - U.S.A. :    Jamestown - Two rare early 1600s letters expressing Spanish King Phillip III's fears about the new English settlement at Jamestown have been given to Colonial Williamsburg by a best-selling crime writer. Written shortly after the English founded the Virginia colony in 1607, both share the king's worries with Alonso Perez du Guzman — the seventh Duke of Medina Sidonia — a prominent noble and naval commander who led the Spanish Armada's legendary attack against England in 1588. "Philip III of Spain was concerned the English would create a base in Virginia to attack Spanish ships in the Atlantic," said Doug Mayo, associate librarian of Colonial Williamsburg's John D. Rockefeller Library, where the letters will be kept. "He is afraid that the English are not only going to attack the Atlantic but raid as far as the Pacific and New Spain — or Mexico — as well."

          http://www.dailypress.com/news/williamsburg/dp-nws-jamestownletters-evg-20101223,0,1401757.story