20 MARS 2021 NEWS

INSTITUT SUPERIEUR D'ANTHROPOLOGIE

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CHINE – Cover r4x3w1000 6051de85a637f ouverture chaussures chinoise W453 128065 pieds bandes et naturels Hongtong - L’analyse des squelettes d’une nécropole de la dynastie Qing (1642-1912), découverte au Shanxi, en Chine, permet de revenir sur la douloureuse coutume des pieds bandés. Une pratique de mutilation féminine qui aura duré 1000 ans ! Pendant des siècles, la souffrance des femmes a eu son maître étalon dans l’Empire du Milieu. "Pour chanceler comme le saule", il fallait avoir des pieds bandés pour empêcher leur croissance. Cette terrible coutume apparue au Xe siècle - avec toutefois quelques possibles cas au Jiangsu dès la dynastie Han (206 av.J.C-220 ap. J.C) - était devenue un canon de beauté de l’aristocratie. Elle s’imposa tout d’abord à la cour des Tang (618-907) et des Song (960-1279), avant de s’étendre à toutes les autres couches de la société, en particulier sous les Ming (1368-1644) et les Qing (1644-1912). Ainsi, dans les familles Han (l’ethnie majoritaire en Chine), mille douleurs étaient infligées aux jeunes filles pour s’assurer de leur avenir social en garantissant leur mariage dans des familles de classes supérieures plus fortunées. Pour atteindre cet apogée et être un "Lotus d’or", il fallait ainsi avoir des pieds qui n’excédaient pas 7,5 cm de long, 10 cm pour être un "Lotus d’argent", et 12 cm pour le "Lotus de fer"... Dans cette nécropole de Xifengbu, soixante-quatorze femmes avaient les pieds-bandés parmi les restes des quatre-vingt-treize retrouvées. Elles sont âgées de 13 à 60 ans et appartenaient à deux familles qui ont inhumé leurs morts dans ce cimetière pendant plusieurs siècles, les Liu et les Zhao.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/le-cimetiere-aux-lotus-d-or-mille-ans-de-pieds-bandes-en-chine_152622

GRECE – 367700d7b59b502ae6574c4a55180dd282105b6e7459b377619dce9816f19212 Anticythère - Découvert en 1901 dans une épave romaine du début du Ier siècle av. J.-C., cet assemblage de roues dentées, de cadrans et d'aiguilles est soupçonné depuis plusieurs années d'être une antique horloge astronomique, voire le premier «ordinateur analogue» au monde. Un véritable chef-d’œuvre mécanique et technique, l'appareil antique vient de faire l'objet d'une nouvelle reconstitution proposée par une équipe de chercheurs britanniques. Repassant au peigne fin, les 82 fragments conservés de la machine - environ un tiers des pièces de ce qu'elle devait contenir en tout - les scientifiques ont mis au point «un modèle radicalement nouveau» de l'appareil qui, en plus d'être un outil scientifique, formait «une présentation élégante du cosmos de la Grèce antique», selon l'étude du University College publiée dans la revue Scientific Reports . En s'appuyant sur les quelques inscriptions du mécanisme ainsi que sur un principe mathématique énoncé dans le Parménide de Platon, les ingénieurs ont proposé une solution fondée sur un système de 9 anneaux concentriques tournant autour de la Terre dans l'ordre suivant : Lune, Nœuds lunaires, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne et Date. Également doté d'une aiguille à double pointe, le modèle ainsi obtenu forme la solution la plus précise et étayée de cet antique et «alambiqué puzzle 3D». Une longue vidéo mise en ligne par Tony Freeth, qui a dirigé les travaux de l'équipe britannique, permet de saisir toute la complexité du modèle, et ses différences avec les propositions précédentes. «Une ingénierie superbe versée dans un appareil de génie», enfant bienheureux «de l'astronomie babylonienne avec le flair grec pour la géométrie», la machine - activée par une manivelle - permettait de calculer et de tenir le compte d'une kyrielle de phénomènes célestes : coordonnées écliptiques, phases synodiques des planètes, phases de la Lune, calendrier des olympiades et des éclipses,… Il serait presque plus simple de se demander quelle donnée astronomique de l'époque n'était pas prise en compte par le dispositif. Comme le rappelle l'étude du University College, il pourrait en outre s'agir du premier objet à avoir «automatisé un bon nombre des calculs nécessaires à sa propre conception, ce qui est le premier pas vers la mécanisation des mathématiques et de la science».

https://www.lefigaro.fr/culture/des-chercheurs-proposent-une-nouvelle-reconstitution-de-la-machine-grecque-d-anticythere-20210317

FRANCE – Fig6 Massongy - En 2018, dans la commune de Massongy, une équipe d’archéologues de l’Inrap a fouillé un village et un vaste ensemble mégalithique du Néolithique moyen. Depuis, le travail en laboratoire a permis de mettre en évidence de nombreuses informations complémentaires aux éléments déjà récoltés sur le terrain, révélant un site d'une importance exceptionnelle. Le site du « chemin des Bels » se divise en deux zones principales : l’une correspond aux traces d’un village daté du Néolithique moyen, culture dite du « Cortaillod »  ; l’autre à un vaste ensemble mégalithique contemporain. Ce dernier semble s’organiser selon un plan très cohérent avec plusieurs phases de réaménagements. Un grand nombre d’artefacts ont été retrouvés dans les comblements situés autour d’une grande dalle couchée de 3,4 m de long, de 1,1 m de large et 1 m de haut pour une masse d'environ 5 tonnes. Ces objets montrent que les différentes étapes d’occupations du site sont assez courtes (un à deux siècles maximum). Lors de l’observation des mégalithes  il a été constaté que certains d’entre eux étaient gravés. Une méthode photogrammétrique RTI (Reflectance Transformation Imaging), consistant à prendre une série de photos à l’aide d’un appareil fixe tout en déplaçant la source de lumière, a permis de relever toutes ces traces. Les gravures les plus fines, parfois invisibles à l'œil nu, apparaissent alors. On peut ainsi voir que la grande dalle a été gravée à l'occasion de plusieurs phases. D’abord, une vingtaine de cupules ont été creusées, formant une sorte de grand U. Ensuite, de nombreux piquetages ont été aménagés autour de certaines cupules et en dessous du U, ces enlèvements punctiformes forment une grande bande rectangulaire. Enfin, au sommet de la dalle, une série de chevrons entrelacés ont été gravés. Deux dalles brisées intentionnellement (avant l’enfouissement ?) portaient des traces multiples de lignes gravées géométriques. Le système RTI permet de retracer l’ordre chronologique de ces dessins. Dans les deux cas, on peut voir des motifs quadrangulaires, cruciformes ou en épi.Une des interprétations possibles serait que ces motifs représentent un paysage parcellaire agricole. Le site du « Chemin des Bels » se trouve à quelques centaines de mètres du massif du Chablais. Depuis les plateaux de ce massif, les paysages agricoles devaient ressembler à ceux gravés sur les pierres.

https://www.inrap.fr/les-gravures-geometriques-des-megalithes-de-massongy-haute-savoie-15526

ROYAUME UNI – B25ly21zomvmzta3n2rmltvjmjctngq2ms1hzjcyltcwmznlowy1ndfjzjo5nme3zjcwys01ndiyltq5zgytytrimi0ynwfkowjlndg1zwq Orkney - Fascinating new details of a massive feasting site on Orkney, where people gathered on a clifftop in huge numbers around 1,500 years ago, have emerged. A new radiocarbon date for a shell-filled pit at The Cairns Iron Age site in South Ronaldsay shows it was in use during the 5th or 6th century AD. The pit appears to have been used to cook shellfish and after consumption, their shells - all 18,637 of them - were thrown back in. Martin Carruthers, site director at The Cairns said: “This is an astonishing number of shells for a short-lived, single-event context. This suggests it may have been part of a special food event, a feast involving the whole community of the site or even beyond.” The majority of the shells, which were analysed by UHI Archaeology Institute Masters student Holly Young, were limpets (84 per cent), with common periwinkles making up the rest of the shellfish menu. The radiocarbon date shows the pit was in use at the same time as a nearby souterrain, an underground passage. Mr Carruthers added: “One of our project research aims has been to investigate the role of souterrains and this extraordinary contemporary feasting is adding to our picture that souterrains may have been very special places involving social and ritual practices, in addition to whatever other roles they may have had in food production or storage. “Indeed, during the construction of The Cairns souterrain another cache of shells was placed over the slab roof of the structure along with a special deposit of rotary querns.”

https://www.scotsman.com/heritage-and-retro/heritage/revealed-details-of-massive-pictish-era-feast-in-orkney-3168167

ISRAEL – 24 part of the book of the twelve minor prophets scroll photo orit kuslansky rosengarten israel antiquities authority custom 4eadb40bb1ab0cfdc5ee794149d7e5a10bce2364 s800 c85 Mer Morte - Archaeologists say they have discovered tiny fragments of an ancient biblical scroll near the Dead Sea. The archaeologists also found a 6,000-year-old mummified child, and what they think is the world's oldest fully-intact basket, dating back about 10,500 years. Pieced together like a puzzle, researchers determined them to be Greek translations of several verses from Twelve Minor Prophets, a book of the Hebrew Bible. They corresponded to larger pieces of the scroll discovered by an Israeli archaeologist in the same cave in the 1960s. Based on the style of the Greek script, the scroll fragments appear to have been written in the first century B.C. Based on coins found in the cave, the scroll was probably brought to the cave in A.D. 135 at the end of a Jewish revolt against the Romans named for its leader, Bar Kokhba.

https://www.npr.org/2021/03/16/977824243/archeologists-discover-additional-dead-sea-scroll-fragments-in-desert-caves?t=1615967125588

FRANCE –  Vienne - Six mètres de long et deux mètres de haut. Dans les ateliers du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal (Rhône) c'est un chantier d'exception qui touche à sa fin. Celui visant à restaurer un joyau de l'archéologie viennoise, la spectaculaire fresque représentant Océan, dieu de toutes les eaux, mers, fleuves et rivières. La mosaïque, datant du IIe siècle après J.-C., a été découverte en 1845 dans une maison de Vienne, en Isère, puis renfouie avant d'être mise au jour une nouvelle fois 20 années plus tard. C'est à ce moment, en 2017, que la mairie de Vienne rachète l'œuvre, à l'époque en 15 fragments. Commence alors un long travail de nettoyage, à la vapeur d'eau puis au scalpel. Centimètre par centimètre, la mosaïque reprend des couleurs et le puzzle se met en place.

VIDEO = https://www.youtube.com/watch?v=-sC5-pnLmO4