06 SEPTEMBRE 2023 NEWS


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ALASKA – Trowelwithmatting  Karluk Lake - Archaeologists with the Alutiiq Museum and Archaeological Repository have uncovered fragments of woven grass artifacts estimated to be 3,000 years old. The rare finds were made on August 18, 2023, during excavations of an ancestral sod house on the shore of Karluk Lake, Kodiak Island, Alaska sponsored by Koniag. The fragments, which appear to be pieces of mats, are the oldest well-documented examples of Kodiak Alutiiq/Sugpiaq weaving. A unique set of circumstances preserved them. Alutiiq Museum Curator of Archaeology Patrick Saltonstall explained. 
“We were excavating a sod house beside Karluk Lake as part of a broader study to understand how Alutiiq people used Kodiak’s interior,” said Saltonstall. “When we reached the floor, we discovered that the house had burned and collapsed. The walls of the structure, which were lined with wood, fell into the building and covered a portion of the floor. This sealed the floor quickly and limited burning. As we removed the remains of the walls, we were surprised and excited to find fragments of charred weaving. It looks like the house had grass mats on the floor. The pieces covered about a two-meter area at the back of the house, perhaps in an area for sleeping.” Weaving is a long-practiced Alutiiq art, but one that is difficult to document archaeologically as fiber artifacts are fragile and rarely preserved. The Alutiiq Museum’s extensive archaeological collections contain grass and spruce root baskets that are as much as 600 years old, but nothing older. The house that produced the weavings was radiocarbon dated to about 3,000 years old. The style of the structure and artifacts found in association with it support this determination.  “It is likely that our ancestors worked with plant fibers for millennia, from the time they arrived on Kodiak 7500 years ago,” said April Laktonen Counceller, the museum’s executive director. “It makes sense. Plants are abundant and easily harvested, and they are excellent materials for making containers, mats, and other useful items. It’s just very hard to document this practice. This wonderful find extends our knowledge of Alutiiq weaving back an additional 2400 years.” Close inspection of the woven fragments shows that their makers laid down long parallel strands of grass (the warp) and then secured them with perpendicular rows of twining (the weft) spaced about an inch apart. This technique created an open weave also found in historic examples of Alutiiq grass matting. Small fragments of more complicated braiding may represent the finished edge of a mat. The field crew carefully lifted the fragile woven fragments off the floor of the sod house and placed them in a specially made box for transport back to Kodiak and the Alutiiq Museum’s laboratory.  Here they will be preserved, documented, and made available for study as a loan from Koniag—the regional Alaska Native Corporation for Kodiak Alutiiq people and the sponsor of the research. The corporation owns the land on which the excavation took and has been generously supporting archaeological studies in the region.  “Discoveries like these highlight our Alutiiq people’s innovation and resilience,” said Koniag President Shauna Hegna. “Koniag is humbled to partner with the Alutiiq Museum on critical projects like this.”  

https://alutiiqmuseum.org/press-releases/1859-archaeologists-recover-3-000-year-old-weavings-from-ancestral-alutiiq-settlement

FRANCE –  Img202308310927222 Tsingoni - Menée depuis le 3 juillet sous la maîtrise d’ouvrage de la mairie de Tsingoni, l’opération porte tant sur les vestiges bâtis que sur les vestiges enfouis. L’objectif de cette intervention est de comprendre la genèse et l’évolution de ce bâtiment emblématique du patrimoine mahorais, en s’attachant à déterminer la succession des phases d’occupation et de construction. Les investigations, toujours en cours, sont également réalisées sur les abords de la mosquée ancienne et notamment dans l’emprise d’une aire funéraire. Le diagnostic archéologique (le premier sur l’île), prescrit par le préfet de Mayotte et réalisé par l’Inrap en 2016, a révélé des traces d’occupation dès les XIIe siècle, avec la présence d’une mosquée primitive en pierre du XIVe siècle. Cette petite mosquée de type swahili (sans tour-minaret) est composée d’une salle unique. Ses murs sont construits en grès de plage (roche sédimentaire formée sur le littoral). La ville de Tsingoni connaît un essor considérable à partir du XVIe siècle lorsqu’elle devient la capitale du sultanat shirazien précédemment basé à Anjouan. Suite à ce changement, la mosquée est alors agrandie et embellie. Deux ailes latérales, ainsi qu’une aile au sud sont créées, et des piliers massifs sont installés sur les fondations de l’ancienne mosquée. Un nouveau mihrab sculpté (niche creusée dans le mur indiquant la direction de La Mecque) est construit en 1538 (d’après deux inscriptions qui le bordent). Au cours des quatre siècles suivants, la mosquée a subi de nombreuses modifications tant au niveau du sol que des murs avec de nouvelles ouvertures ou agrandissements. Dans la salle de prière, les archéologues ont mis au jour de très nombreux trous de poteaux dans le sol du XVIe siècle, sans doute creusés pour soutenir des échafaudages lors d’une phase de reconstruction de l’édifice. L’étude des maçonneries a livré les traces en négatif d’éléments de coffrage tissés en fibres et en matériaux d’origine végétale. La présence d’éléments de blocs de corail liés à des murs en grès de sable signale les murs de la première mosquée en pierre. Des enduits polychromes ont également été découverts sous les épaisses couches picturales qui recouvraient le mihrab. Le dégagement de ces couches a mis en évidence des frises sculptées d’entrelacs.La fouille des murs a permis la découverte inattendue de fragments de papier ancien (proto-tapa) - peut-être une page de Coran-, associés à un clou, déposés dans une niche trilobée condamnée. Cette découverte peut être associée à un geste de protection du lieu de culte.À l’extérieur, les premiers sondages ont mis en évidence six sépultures aux défunts apparemment inhumés selon les rites musulmans puisqu’ils sont placés sur leur côté droit, la tête en direction de La Mecque. La datation de ces sépultures profondes est primordiale pour la chronologie du site.

https://www.inrap.fr/archeologie-de-la-plus-ancienne-mosquee-de-france-tsingoni-mayotte-17433#

ANGLETERRE – Des scientifiques decouvrent une hache geante vieille de 758x590 Medway - Les archéologues de l’Institut d’archéologie de l’UCL ont mis au jour certains des plus grands outils en pierre préhistoriques de Grande-Bretagne. Les fouilles ont mis au jour des artefacts anciens incrustés dans des sédiments profonds de la période glaciaire préservés sur une colline au-dessus de la vallée de Medway. Les chercheurs, de l’UCL Archaeology South-East, ont découvert 800 artefacts en pierre vieux de plus de 300 000 ans, enfouis dans des sédiments remplissant un gouffre et un ancien canal de rivière, décrits dans leurs recherches, publiées dans Archéologie Internet. Parmi les objets découverts se trouvaient deux couteaux en silex extrêmement grands décrits comme des « haches géantes ». Les haches sont des objets en pierre qui ont été ébréchés ou « taillés » des deux côtés pour produire une forme symétrique avec un long tranchant. Les chercheurs pensent que ce type d’outil était généralement tenu à la main et aurait pu être utilisé pour abattre des animaux et couper de la viande. Les deux plus grands bifaces trouvés sur le site maritime ont une forme distinctive avec une pointe longue et finement travaillée et une base beaucoup plus épaisse. L’archéologue principale Letty Ingrey (Institut d’archéologie de l’UCL) a déclaré : « Nous décrivons ces outils comme des « géants » lorsqu’ils mesurent plus de 22 cm de long et nous en avons deux dans cette gamme de tailles. Le plus grand, d’une longueur colossale de 29,5 cm, est l’un des plus longs jamais trouvés en Grande-Bretagne. Les « haches géantes » comme celle-ci se trouvent généralement dans les régions de la Tamise et de la Medway et datent d’il y a plus de 300 000 ans. « Ces bifaces sont si gros qu’il est difficile d’imaginer comment ils auraient pu être facilement tenus et utilisés. Peut-être remplissaient-ils une fonction moins pratique ou plus symbolique que d’autres outils, une claire démonstration de force et d’habileté. À l’heure actuelle, nous ne savons pas exactement pourquoi des outils aussi volumineux ont été créés, ni quels espèces des premiers humains les fabriquaient, ce site offre une chance de répondre à ces questions passionnantes. On pense que le site date d’une période de la préhistoire britannique où les Néandertaliens et leurs cultures commençaient à émerger et pourraient même avoir partagé le paysage avec d’autres espèces humaines primitives. La vallée de Medway à cette époque aurait été un paysage sauvage de collines boisées et de vallées fluviales, habitées par des cerfs élaphes et des chevaux, ainsi que par des mammifères moins familiers tels que l’éléphant et le lion à défenses droites, aujourd’hui disparus.

https://issues.fr/des-scientifiques-decouvrent-une-hache-geante-vieille-de-300-000-ans-dans-un-site-rare-de-la-periode-glaciaire/

ANGLETERRE – Ancient uk site 4 Ancient uk site 3 Carlisle  - While excavating a floodplain in England, archaeologists stumbled upon an ancient site where hunter-gatherers once dined, danced and performed rituals. The site, which dates back to 6,000 B.C., functioned as a Mesolithic mecca, seasonally drawing large groups from far-flung corners of northern Britain. While digging up a narrow stretch of land near Carlisle to make way for a road, archaeologists with Oxford Archaeology began pulling up troves of prehistoric artifacts.For months, a team of more than 50 people sieved a muddy area the size of a football field, ultimately unearthing over 300,000 artifacts, including flint arrowheads and wooden tridents.Based on the findings, archaeologists surmised the area, once an island on the Eden River, was occupied by hunter-gatherers during the spring or winter months. Large groups of prehistoric people traveled to the island from over 100 miles away, likely fishing the river during a time of year when food was scarce. Hundreds of pieces of ochre, a type of clay, were also discovered. It would have been ground into a red pigment used for a number of practical and ceremonial purposes. The ochre “was probably not for everyday use,” Brown said. “People probably painted themselves for hunting rituals or dance or for burial rights.” The material has been used by hunter-gatherers to make dye, bug repellent, sunscreen, glue and even medicine, Andrew Needham, a lecturer in early prehistory at the University of York, told McClatchy News. To fashion body paint, it was typically mixed with animal fat. When it came to funerals, it was usually sprinkled into open graves, Needham said. “When people look at the Mesolithic and prehistoric people they can be quite two-dimensional, imagining them as widgets wandering the landscape looking for food,” Brown said. After the hunter-gatherers, the island was also used by Neolithic farmers around 3,800 B.C., proving it had some sort of lasting appeal, Brown said. Even the Romans, thousands of years later, decided to put down roots in the area. They constructed Hadrian’s Wall, the northern boundary of their sprawling empire, just a stone’s throw away.
https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/article278684759.html

ISRAEL – Picture 3 Eynan-Mallaha - Il y a plusieurs décennies de cela, une incroyable découverte avait été faite sur le site archéologique d’Eynan-Mallaha, un marécageux village préhistorique de la vallée de Hula. Situé dans le nord d’Israël, celui-ci accueillait le peuple des Natoufiens, il y a 12 000 à 15 000 ans. Sept minuscules flûtes, taillées dans des os de sauvagine, avaient été retrouvées. Toutefois, ces petits instruments n’ont été inspectés que récemment, comme Radio France et le New York Times s’en sont fait l’écho, s’appuyant sur les résultats d’une étude parue en juin dernier dans la revue Scientific Reports. Les chercheurs ont estimé que les êtres humains qui s’en servaient pouvaient, de cette façon, reproduire le cri aigu des oiseaux. Ces flûtes, dont les fragments ont été retrouvés parmi 1 112 ossements de volatiles, pourraient avoir été utilisées comme aide à la chasse, pour communiquer avec des animaux, ou encore, pour le plaisir de la mélodie qui en sortait, dans le cadre de pratiques musicales et dansantes. Cela fait sept décennies, déjà, que des archéologues fouillent régulièrement le site d’Eynan-Mallaha. Si celui-ci est aussi emblématique aux yeux des spécialistes, c’est parce qu’il a abrité un pan de l’histoire : c’est là que la civilisation natoufienne, qui était nomade, est devenue sédentaire. Ce site a donc hébergé les premiers villages de notre humanité : des habitations circulaires. Par ailleurs, des outils de pierre et des sépultures ont été retrouvés."Certaines de ces flûtes ont été découvertes sur le sol des maisons, à côté de [lieux] où les Natoufiens exerçaient plein d’activités domestiques, a témoigné Laurent Davin, post-doctorant au CNRS et à l’université hébraïque de Jérusalem, auprès de Radio France. On imagine qu’elles ont été oubliées là, après que des Natoufiens en eurent joué."Laurent Davin (qui est à l’origine de cette découverte) a compris que les os, utilisés comme instruments, avaient été délibérément percés au moyen de silex. Face à la présence de tels trous, il a conclu qu’il s’agissait des premiers instruments de musique du Proche-Orient. Quel type de son sortait de ces petites flûtes ? Parce que de tels instruments sont extrêmement fragiles, en raison de leur ancienneté, les archéologues ont choisi de fabriquer un artefact taillé dans un os de canard.Après quoi les scientifiques se sont évertués à comparer ce son (très aigu) avec les chants de la soixantaine d’espèces d’oiseaux que les Natoufiens chassaient. En s’appuyant sur des bases de données, les chercheurs ont établi une cartographie de ces chants. Et Laurent Davin d’ajouter : "Les sons ont été comparés à celui de la flûte. En arrivant au faucon, on s’est aperçu que les deux spectres sonores s’imbriquaient, comme les pièces d’un puzzle." L’enterrement de cette Natoufienne remonte à 12 000 ans, période à laquelle a commencé la domestication du meilleur ami de l’homme. D’après le Dr Munro, les os retrouvés pourraient donc avoir été utilisés comme des sifflets pour communiquer avec des chiens ou des loups.

https://www.geo.fr/histoire/archeologie-extraordinaire-histoire-fonction-flutes-os-oiseaux-du-peuple-paleolithique-natoufiens-chasse-chant-216388

ISRAEL – 9e4c5f8e9331f6b640aeb94214070387 Ein Gedi - Researchers called the find 'dramatic evidence of a specific moment in history' likely tied to the Bar Kokhba Revolt 1,900 years ago A fascinating discovery in the Judean Desert: archaeologists unearthed a cache of well-preserved Roman weapons, including four swords and a shafted pilum weapon, believed to be around 1,900-years-old.  The ancient artifacts were hidden in a crevice inside a cave located in the Ein Gedi Nature Reserve. They uncovered four Roman swords in what was described as an almost inaccessible crevice on the upper level of the cave, pointing to the purposeful concealment of the likely stolen weapons.  The swords themselves are described as exceptionally well-preserved, with three of them still sheathed in wooden scabbards. Three of the swords have iron blades measuring 60 to 65 centimeters (23 to 25 inches) long, with handles made of wood or metal. The fourth is shorter, with a blade measuring approximately 45 centimeters (17 inches), identifying it as a ring-pommel sword. Leather strips and wood and metal finds belonging to the swords were also uncovered. Researchers have yet to determine the full story behind the cache of weapons, but they believe that they were stashed by Judean rebels to avoid detection by the Roman authorities. “The hiding of the swords and the pilum in deep cracks in the isolated cave north of Ein Gedi hints that the weapons were taken as booty from Roman soldiers or from the battlefield, and purposely hidden by the Judean rebels for reuse,” says Dr. Eitan Klein, one of the directors of the Judean Desert Survey Project. 

https://www.i24news.tv/en/news/israel/archeology/1693984746-rare-cache-of-roman-weapons-unearthed-in-judean-desert-cave

TURQUIE – A dice game board 1024x768 Daskyleion - Archaeologists found a terracotta dice game tabla dating back to the fifth century B.C. during the excavations of the ancient city of Daskyleion in the Bandırma district of western Balıkesir province. It was determined that “Bagabazos’ dice game” was written in Phrygian letters on the tabla found in the ruins. The artifact found was reviewed by Dr Rostyslav Oreshko from the French National Center for Scientific Research. Professor İren said, “Dr Oreshko has made an important discovery for the history of Anatolia. On the piece found, it says ‘Bagabazos’ dice game’ or ‘Bagabazos dice player’. The inscription is written in the Phrygian alphabet and Bagabazos is a Persian individual. His name is pronounced as Megabazos in ancient Greek sources. Such archaeological data about this game board, which belongs to the 5th century BC, was discovered in Daskyleion for the first time in Anatolia.” he said. İren also stated that during this year’s excavations, they found the city entrance wall of the 8th century BC and a tower with a thickness of 8 meters.

https://arkeonews.net/a-dice-game-board-from-5th-century-bc-found-in-western-turkeys-daskyleion